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Impossible

26 août 2008

Encore une fois, écrit dans le cadre de T.A.B.P, mais je ne peux résister à le réintroduire ici, tant ce texte est symbolique des évolutions secrètes de ma langue. Évolutions également mystérieuses pour moi, d’ailleurs. Comment comprendre ce qui est arrivé à mon style, autrefois si pourléché, si maniéré auparavant, qui devient ici sale, dégénéré, haletant, presque irrespirable. Fragmentaire (voire explosé) et sans queue ni tête.

Impossible.

Impossible de dire tant de chose, de dépasser le rationnel ou le simpliste. Raconter des histoires. Comment ? Quels détails attacher ? À voir.

Lumière, familière. Rai inconsistant sur une vérité sans intérêt, glissante, mouvante, sans enseignement.

Boule de neige de désintérêt et de carabistouilles. Malgré tout.

Volonté de quoi ? Sans rien faire, volonté d’inaction productive ou quelque chose dans le genre.

Ascenseur, bout de ficelle, pilules et alcools. La faim qui ronge, la fin qui guette de si loin.

Interrupteur, fourmilière, plus de rire à présent, c’est le texte et le verbe qui sortent de l’ombre pour s’y replonger bientôt. Une page blanche, jaunie, l’encre passe, comme ensoleillée, ou s’étale sans raison.

Le son de tout ça. Le son qui ne veut plus dire grand chose, le son qui n’est plus que perte d’arbitre et prend part au brouhaha de pensées trop souvent inabouties, ou fermées, ou construites avec une maniaquerie sans borne.

Sortir de tout ça sans le perdre de vue.

Complexe et flou, nombres et démocratie, où va-t-on ? Où aller ? Où vais-je ? Nobody comes. Like a song without knowing anything. And, the funny thing is, I don’t want to know ! Well, I do and I don’t at the same time. Should be mindful of that. Need to move. Light like a lighthouse beside an hill of art.

Loneliness of a singled out luminous ray in a dark lighted whatever. Loneliness that I’ve grown to love even though I still fear it.

Un sou, une couleur, un mot, une lettre unique même —, une couleur entêtante de sucré écœurant. Tout ça pour ça.

Peur encore. Peur de ce qui advient, sachant que c’est souvent moins pire que tous les savoirs qu’on peut fantasmer. Difficile aujourd’hui de continuer à penser comme ça.

Immédiateté de la lumière.

14 octobre 2007 — 1 h 40



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