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Sortie du métro
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Arrivé sa station, Romain se lève tout penaud, effleure une dernière fois le divin genou, for old times’ sake, et de s’extirper de la foule pour descendre, manque de tomber plusieurs fois. Il est temps de prendre les choses en main ! De mettre les cravates au placard, définitivement — c’est quand même ridicule, une cravate, vous ne trouvez pas ? — et de trouver autre chose. Et,non, pas des jeans slims !
Je devrais peut-être lancer ma propre boite ? une boite de quoi ? De conseil ? Oui, mais de conseil en quoi. En cheveux, en chocolats, en petits pois, en conseil. Et une boite de conseil en conseil ?
Ou une boite de thon. Ouvrir une boite de thon.
Non.
Couloir, virage gauche, virage droite, faïence partout, couloir, porte, escalier roulant. Air libre. Petite pluie fine.
Pas si fine que ça. Fait bon, mais bon. On va pas trop tarder l -dessous. Parapluie. Pas de parapluie. Jamais de parapluie. J’y pense pas, c’est limite si j’en ai jamais possédé un seul. Je crois pas. Let me think. Non. Pas.
Prend sa cravate, dénoue le nœud, entoure sa tête du tissu, pour se protéger de la pluie. Car, en plus d’être maladroit, notre Xavier a un sens singulièrement peu développé du ridicule.
Juste ce moment, une petite tape sur l’épaule le fait se retourner.
Je t’aime aussi, c’est fou, non ?
Elle s’avance vers lui, leurs genoux se touchent nouveau, puis le reste. Ils s’embrassent.
Bon, alors, celle-l , comment va-t-on l’appeler ?
Je ne suis pas convaincu du tout. Et puis tout ça n’avance pas. C’est frustrant, tout de même.
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