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Ouverture

7 novembre 2007

On choisit un bar, généralement, si on ne le connaît pas, on deviendra vite un habitué — pas le choix. De temps en temps, d’un jour à l’autre, parfois deux fois par jour, on entre, on s’assied et on installe sur sa table, en attendant la venue du serveur, le minimum nécessaire au travail : un papier, un stylo. Et puis on écrit.

On n’est pas obligé, hein ? Juste si on veut, si on se sent, sans forcer les mots, ou en les forçant si on se sent coupable de n’avoir pas assez travaillé dans la journée. Les laisser monter, s’enchaîner. On s’amusera d’une mimique, admirera une jolie frimousse, contemplera l’irréversible enchaînement des petits événements qui animent un bar.

Les rencontres, les séductions, les disputes, les fous rires, les gens qui boivent et fument et attendent, attendent, attendent.

Mais ce sera peut-être tout autre chose, quelque chose au dehors, très loin, au dedans même, très loin aussi, qu’on aura envie de coucher sur la page, sans inhibition, sans filtre, sans barrière à la fois en fermant les yeux sur ce qui sort et en les écarquillant sur ce qui entre.

Ne pas se laisser prendre au jeu, à partie, sera difficile. On sera souvent tenté (trop souvent, même) de porter jugements ou d’intervenir car contempler la vie ne suffit pas pour la vivre (n’est-ce pas ? quelle sagesse !)

C’est de la fiction. Oui, vous avez bien lu, de la fiction. De l’événement à la mise en mot, ou plutôt de l’événement à l’idée, jusqu’à sa mise en mot et son extrapolation.

Un système donné (poreux, certes, mais c’est ça la vie) on observe ses évolutions.

En fait, ce texte n’a été rédigé que le 7 novembre 2007. Nul n’est parfait.

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