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27 mars 2007

31 mai 2008

Après une longue absence-maladie, je retrouve l’endroit en apparence inchangé. Je me suis assis au fond, tranquille, place d’hiver dans ce printemps chaotique (doux, voire chaud aujourd’hui).

Une chose a changé néanmoins : un serveur est là que je ne connais pas. Pas de tête connue. Pas grand chose d’intéressant parmi la gent féminine. Sauf peut-être (Ma cousine, Berthe, elle s’est faite faire, une indéfrisable, elle est admirable, on en…) cette brune à la poitrine opulente, au visage lisse et aux traits réguliers, en conversation avec l’une de ses amies (cheveux noirs frisés, celle-là).

Elle est à sa place dans ce bar, sans être trop stéréotypée. J’aime quand elle se redresse et que sa veste s’entrouvre pour découvrir son décolleté (rond, simple, noir, petit collier orné d’un pendant), avec un naturel qui témoigne d’un corps à la fois sain et soigné. Quand elle se penche en avant, on peut voir, entre le bas de la veste et le haut de son taille basse, un morceau de peau (de chair) appétissant, sans minceur exagérée. Bref, on peut toujours rêver… N’était… son visage, peut-être un peu éminent.

Autour de moi, quelques groupes et couples sans grande animation ou éclat. Ce couple à ma gauche brille par sa banalité et son manque de conviction bilatéral. Idem pour cet autre, là, au bout de la rangée en face de moi — elle s’emmerde ferme. Lui est presque couché sur la table, c’en est pathétique. « Lâche l’affaire, mon vieux, a-t-on envie de lui crier, ce ne sera pas pour ce soir, et peut-être ne sera-ce jamais ! » Mais qui suis-je, moi, pour dire cela ?

Ah ! Regain d’attention et d’animation chez la jeune fille au bout du rang… Y a un truc que je n’ai pas suivi (pour cause clope) : aurait-elle ôté puis remis son gilet ? Bizarre.

Un nouveau couple est entré, deux petits jeunes. Le premier est d’une banalité affligeante, vêtement casual mode, coiffure idem ; la fille est une blondinette aux yeux en forme de cœur rose… enfin une blondinette cucul. Jolie mais sans charme, dans le genre suédoise pré-adulte. C’est son sourire qui répand la niaiserie : un sourire constant, découvrant des dents bien détachées au-dessus d’une lèvre bien pendue. Tout dans sa mise crie la petite-bourgeoise gâtée. Mais qui sait, peut-être les apparences sont-elles trompeuses, dans ce cas ?

Arrivée de cinq personnes (trois femmes et deux hommes), groupe extrêmement classique également. Il faudrait approfondir pour en saisir les détails significatifs, distinctifs, mais ils n’attirent pas assez l’œil pour que j’en aie le courage.

La brune s’est levée (sans doute pour aller aux toilettes) (tout ça est fort appétissant).

Je n’ai aucune idée de comment s’est terminée cette soirée…



Dernier ajout : 28 mars. | SPIP

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