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Dernier ajout : 1er mai 2020.

"Tentative d’assèchement d’un bar parisien"

Ça porte bien son nom, non ?

Vive Perec... dont la "Tentative d’épuisement d’un lieu parisien" m’a inspiré cet exercice approximatif et empirique.

Pour une plus ample description de l’exercice, voir le texte intitulé "Ouverture".


| Un texte au hasard |

  • 9 février 2007 ?

    29 mai 2008

    Mais qu’est-ce que je suis en train de faire de ma vie ? Sous le fallacieux prétexte de mener à bien mon projet, je m’enfonce dans ce monde des bars, je deviens accroc à cette ambiance, à cette ronde de visages assombris par les lumières tamisées, à ces chassés-croisés de regards qui ne mènent à rien malgré tous les espoirs qu’ils peuvent susciter, ce grouillement, ce fourmillement, ce brouhaha constant, extrême, alcoolisé.
    Je m’enferme dans l’addiction, une addiction qui n’est pas celle (...)

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  • 5 février 2007 — 23 h 23

    5 août 2008

    Une larme furtive

    Un vieil homme assis en face de moi. Me pose quelques questions. Face bonhomme, sourire avenant. De bons yeux tout ronds sous un front large. Besoin de parler, s’est pris d’une soudaine, éphémère et brûlante, sympathie pour moi. Démesurée aussi.
    Il n’est pas triste. Plaisante tente de provoquer par quelques raisonnements un peu limites mais clairement ironiques, et somme toute bien innocents.
    Me parle des surréalistes. Une passion de jeunesse. Il connaît tout sur eux ou presque. (...)

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  • Fin janvier ou début février 2007 (II)

    27 mai 2008

    Des groupes viennent et repartent.
    Des gens boivent (beaucoup).
    D’autres discutent de choses et d’autres, pas bien passionnantes mais il faut bien vivre, communiquer.
    Des tables sont bancales, des verres se renversent à demi.
    Mon voisin a l’air sympathique (mais ai-je le droit, ici, d’émettre un jugement de valeur ?) même s’il semble un peu vide (comment savoir ?).
    Jugement de valeur et jugement qualitatif.
    Une femme peut être jolie, c’est à la fois une valeur et une qualité. (...)

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  • Fin janvier ou début février 2007

    27 mai 2008

    Ce soir, il y a à la fois trop de choses qui se passent et trop peu d’événements. L’ordinaire est non seulement banal, il est ennuyeux, rien qui puisse se remarquer, comme une uniformité bruyante. Un mur d’événements qui empêche toute description de l’un d’eux en particulier.
    Je pourrais parler d’un petit coup d’œil qu’on vient de me lancer, mais il est à mon avis tellement fortuit, involontaire et inconscient — je suis seulement sur le passage de son regard balayant par instants une (...)

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  • 19 janvier 2007

    17 juin 2008

    « I’m through with love, I’ll never fall again. »
    Bien que la solitude devienne de plus en plus insupportable, pire que la solitude elle-même sont de voir ses espoirs constamment anéantis. Des espoirs éveillés par des regards, des mots, quelques gestes qui mettent mon imagination hyperactive en marche, entraînant la machine à fantasmes et le train infini des images : une femme nue, de beaux seins offerts, des fesses hallucinantes de beauté dans la simplicité de leur simplicité rotonde, de (...)

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  • 18 janvier 2007

    9 septembre 2008

    Je le vois souvent. Jamais avec les mêmes personnes. Pas l’attitude du dragueur, non. Il a chaque fois l’air différent. Sa tenue ne change jamais beaucoup, il est toujours habillé à peu près pareil. Varient la couleur de son T-Shirt, des lunettes noires ou non. Sinon pas grand chose.
    Très sociable. Toujours en conversation. Être malléable, caméléon empathique de surface.
    Je me demande si ce n’est pas un acteur qui travaille ?
    Chaque jour il essaye un nouveau personnage, de nouvelles (...)

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  • 17 janvier 2007 — 01 h 05

    13 juillet 2008

    Certaines conversations me sont totalement incompréhensibles. Et les rires qu’elles déclenchent plus encore.
    Terrible, l’indigence de cette conversation : il n’y a rien là, un peu comme dans certaines musiques. Pas d’idée, pas de conflit, pas de rêve, rien.
    Inventer des histoires bizarres, morbides, truculentes. Un couple qui ne se voit que là. Des choses comme ça.
    Mes voisins, par exemple, sont d’un fade ! Cherchent désespérément des choses à se dire.
    Ces deux-là ont du se rencontrer (...)

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Dernier ajout : 28 mars. | SPIP

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