Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 21 novembre 2022.
En lisant, en écrivant : rendons à Julien Gracq ce qui lui appartient.
Sans ordre ni désordre...
Contourner l’obstacle
C’est reprendre sans reprendre. C’est procrastiner. S’attaquer à autre chose que le plus urgent, en pensant que ce sera plus simple — ironie de la chose : si cette tâche secondaire devenait soudain la plus urgente, on la contournerait certainement pour s’attaquer à celle qui prendrait alors sa place.
Question de pression, finalement.
L’urgence de la tâche, la rend plus ardue, car on doit non seulement s’y atteler plus tôt, mais aussi atteindre la qualité attendue dans ce même laps de temps. (...)
Reprendre
Reprendre, toujours reprendre. Non pas remettre sur le métier. Non. Reprendre. Revenir au même endroit, et reprendre le chemin. Au même pas. Des semaines, des mois plus tard, et pourtant. Comme si de rien n’était. Comme si le temps n’était passé. Retrouver le rêve, retrouver l’idéal qu’on avait en tête, retrouver le rythme, essayer d’être à la hauteur. Reprendre. Toujours reprendre. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année. Reprendre : un thème (...)
Je ne suis pas alcoolique. C’est bien ma veine, tiens ! Il est des jours, comme aujourd’hui, où j’aimerais bien. Je me sentirais moins inutile, je pense. J’ai bien un verre d’eau à portée de la main, l’illusion ne trompe personne, et surtout pas moi. Peut-être suis-je trop sous influence : celle exercée par l’iconographie canonique de l’écrivain d’après Hollywood. Presque une carte postale, directement inspirée d’Hemingway ou Fitzgerald — poussée à l’extrême par un Bukowski et quelques (...)
Ambiance sonore infernale ce matin.
Pas moins de quatre chantiers à moins de 40 mètres de ma fenêtre. Un marteau piqueur perce la chaussée ; une tronçonneuse coupe des arbres malades ; une scie électrique découpe des morceaux d’ardoise pour parer la façade du bâtiment en face ; last but not least, au premier étage de mon immeuble, des marteaux s’échinent sur les tubes enfers de l’échafaudage pour le démonter.
Parfois, c’est un tutti, véritable contrepoint (...)
Sans lire, sans rire
Revenons un instant sur l’expérience décrite hier. Tout bien réfléchi, je me demande si c’est une expérience si exceptionnelle que ça. Non, évidemment, je ne parle pas des gens qui, de toute façon, ne lisent pas parce qu’ils ne lisent pas tout simplement. Mais de quelqu’un comme moi, qui, après tout, lit, mais qui évite certaines lectures. Est-ce vraiment si exceptionnel en vérité ? N’est-ce pas ce qui se fait de l’essentiel du théâtre ? Dans ma liste d’hier, je mentionnais Shakespeare, (...)
Trou noir ou point aveugle ?
Livrons (sic !) nous, si vous le voulez bien, à une petite expérience amusante. Prenons un grand classique, un incontournable, un de ces chefs-d’œuvre qui infusent les fondements mêmes d’une culture et d’une société. Au choix : Gargantua, La Recherche, Les Misérables, Hamlet, Don Quichotte, la Divine comédie, Roméo et Juliette, la Bible, Madame Bovary, Guerre et Paix, Crimes et châtiments, Orgueil et préjugés, Marelle, Gatsby, le Rivage des Syrtes, le Seigneur des (...)
Proust par surprise
Ce matin, j’ai décidé de procéder à un grand ménage de mon espace de travail. Un grand ménage d’automne, dirons-nous. J’écoute pendant ce temps une émission de philosophie au sujet de Pagnol et de l’enfance. Dernier volet d’une série d’émission qui, de prime abord, m’inspirait moins que les deux précédents (sur le Petit Nicolas et Roald Dahl). Étonnant, à présent que j’y songe en l’écrivant, de faire un grand ménage d’automne, (...)
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