Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 7 mars 2010.
Exercice quotidien d’écriture. Décrire en termes littéraires et donc non spécifiquement scientifiques, la météo tous les matins (avec le café) et le soir (avant de se coucher). Y compris dans les villes visitées. Se concentrer sur les manières de décrire, nuances, sensations, rapports à l’humeur, etc.
On rédige et on met en ligne, sans se poser de question. Si on relit, ce n’est qu’en survolant...
Moiteur excitante, sensualité essentielle, sueurs et odeurs se mêlent à l’humidité tiède. Cette nuit est propice aux ébats sans fin, sans cesse recommencés, ces ébats où jamais jouissance n’étanche la soif.
Le cou est un refuge, le ventre un mystère, les cheveux une source abondante, les doigts insatiables fouillent la nuit et le ciel qu’on oublie. Qu’importe la nuit quand il en est ainsi ? Qu’importe la brise délicate qui se glisse dans l’entrouverture (...)
Grisailles printanières. Moroses et tièdes.
Si ce n’était si éblouissant, j’aimerais décrire ces nuances du gris qui rythment le ciel, ces tâches à la fois informes et nettes de contrastes apparemment statiques.
Messiaen serait content. Il y a ce matin quelqu’un pour écouter le concert ornithologique matutinal. Certes, je ne relève rien, mais je suis là pour l’apprécier, cette délicate polyphonie de quelques rares chants, assourdis par les véhicules plus nombreux qui clôturent cette folle nuit.
Le ciel bleuit, découvrant ses minuscules pores blanches qui le parsèment, l’air est frais, on frissonne, on veut dormir, on va (...)
Souvent Printemps Varie.
C’est une belle journée, chaleur diffuse, ciel diffus, lumière diffuse. C’est doux, mais ce n’est pas pour autant une journée qu’on aime.
La nuit est presque la même qu’hier : le même calme, les mêmes sons. Il y a peut-être un petit fond d’humidité en plus, et, paradoxalement, un ciel plus pur, un air plus léger.
Mais, à la différence d’hier, les parisiens se sont aperçus de la douceur de la nuit et sont sortis en masse. Je ne compte pas les couples que j’ai croisés se bécotant sur les bancs publics (que je regarde, comme de bien entendu, d’un regard oblique, je ne suis pas mieux que tous les (...)
Temps gris et doux. Le printemps boude et grogne. L’épaisse couche de nuage diffuse une lumière sale, incolore, éblouissante.
Si l’on scrute, on peut noter quelques nuances dans tout ce gris, mais c’est toujours aussi sale.
Il fait chaud, même si on supporte très bien un pull, il fait chaud. Il fait même très chaud et je suis en nage.
Une odeur de sable en été flotte, les sons sont répercutés comme sur une plage déserte et désertée par le vent et les vagues. Sécheresse de l’acoustique netteté des bruits.
Il fait chaud. Quelques tapis nuages blanchissent le bleu nuit profond et sombre de la nuit.
Pureté du silence.
Pas un (...)
Si l'un de ces textes éveille votre intérêt, si vous voulez citer tout ou partie de l'un d'eux, vous êtes invités à contacter l'auteur.