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Mardi 12 mai

12 mai 2020

General Pause — Chapitre 8

Et puisque nous en sommes à établir des comparaisons avec les conflits antérieurs, il convient de noter ici que, si nous parvenions à établir que la General Pause fut effectivement un conflit d’envergure, ce serait le premier depuis la première éruption de grande guerre (un siècle plus tôt) à faire l’emploi de ces armes que l’on appelle aujourd’hui « sournoises », sans doute chimiques et très probablement bactériologiques.
Après leur heure de gloire au début du XXe siècle, les armes sournoises (alors cantonnées au domaine de la chimie) avaient en effet été peu ou prou abandonnées, pour une raison peu claire qu’il ne nous appartient pas ici d’élucider. Nous sont parvenues quelques preuves (notamment dans les sols, sédiments et couches neigeuses) d’usages ponctuels et limités, à la fois dans le temps et dans l’espace, dans un objectif qui nous est d’un premier abord paru complètement aberrant, puisque ces armes étaient utilisés par des gouvernements contre leurs propres peuples. Pourquoi ? Quelle logique y avait-il là ? La réponse, nous l’avons en fait rapidement évoquée plus haut : la myopie généralisée des classes dirigeante, alliée à une mémoire étonnamment courte, qui les empêchaient de comprendre que la répression brutale de sa propre population, et, de manière générale, tout règne par la peur, se retournent systématiquement contre ceux qui la décident. L’arme chimique représentait tout simplement un degré supplémentaire dans la peur que ces gouvernements voulaient instiller.
Mais revenons à nos agneaux. Dans l’hypothèse qui nous occupe, celui d’un vaste conflit infraterrestre, un guerre humaine généralisée, les armes sournoises feraient leur grand retour. Les armes chimiques d’abord. Nous avons en effet réussi à retrouver des listes de course et des bons de livraisons pour de millions tonnes de produits chimiques aux noms plus ou moins barbares, et certainement menaçant : hydroxychloroquine, remdesivir, thocilizumab… Ces livraisons s’accompagnaient généralement de masques et de tenues de protection, signe éloquent de la dangerosité manifeste (et connue par les populations) de ces substances.
À l’instar des pires conflits (et notamment des deux grandes éruptions de grande guerre un siècle plus tôt, puis, des tremblements qui ont agité lé période de basse activité de cette même grande guerre pendant les décennies qui ont suivi la deuxième éruption), les populations civiles ont été les premières touchées. Tous ces produits étaient largués de manière aéroportée sur les zones urbaines les plus denses. Les belligérants poussaient la cruauté jusqu’à larguer, en même temps que les poisons, les équipements de protection !
Mais une arme sournoise d’un nouveau genre semble inaugurée à cette occasion : l’arme bactériologique. Les interprétations divergent quant à l’origine de cette arme : qui l’a mise au point ? A-t-elle échappé au contrôle de ceux qui l’avaient conçue ? Avait-elle été effectivement mise au point par l’homme (certaines théories audacieuses suggèrent une autre intelligence à l’œuvre : celle d’animaux désireux de se soulever contre la suprématie humaine sur la planète) ?



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