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G.

Dernier ajout : 25 janvier 2013.

Fiction G. Pour quelques explication succinctes, voir ce texte-là.


| Un texte au hasard |

  • Fragment — Dérive

    14 octobre 2010

    Non, je ne veux pas. Je ne veux pas dériver, c’est hors de question. Ou alors donner une impulsion à cette dérive. La dérouter, la diriger, la maîtriser au moins.
    En travers de ta route, jamais rectiligne, toujours de guingois.
    C’est ton profil que tu présentes à l’adversité, ton trois-quart à tes amis.
    Ton regard est traverciel, il glisse sur moi comme une goutte sur une feuille — se détache, tombe à terre.
    Cessons un instant de (...)

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  • Détour — Découragement

    16 avril 2010

    Ça pèse, le découragement, faut le soulever, porter ses cent kilos sur ses épaules, avancer.
    Mêlons les époques, faisons de tous ses instants un seul. Le même, convergent, vers ce point d’équilibre incertain, d’une voix pleine de reproches.
    Un haussement d’épaules, une pilule oblongue et blanche au creux de la paume inerte. On contemple sagement, sans une pensée — toutes les longues poses de contemplations qu’on qualifier sans réfléchir de « pensive », alors que l’esprit est le plus (...)

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  • Just another date…

    22 mars 2010

    Il t’a invitée.
    Tu as accepté.
    C’était naturel. Il n’y avait rien d’autre à faire.
    Sa conversation était fluide et plaisante, délicatement parsemée de quelques références un peu au-dessus de la moyenne. Séduisant — sans trop — charmant — il le sait, en joue juste ce qu’il faut — et c’est l’ami d’une de tes amies (Elle t’a assurée qu’il n’y avait jamais rien eu entre lui et elle et que d’ailleurs, protestant, tu sais bien, tu m’connais, elle était heureusement mariée et que si quelque (...)

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  • VII

    8 mars 2010

    Appartement silhouette (première version)

    L’appartement du fantôme est vide depuis sa mort, laissé en friche, en l’état — le chaos reprend ses droits sur son espace minutieusement organisé. Une momie. On fait la poussière. De plus en plus rarement. Quelques élus sont admis pour visiter le sanctuaire. Heureusement, plus personne n’y vit.
    On a pensé l’habiter. Un moment. Pas longtemps. Habiter deux appartements. Un pour le public, un pour l’intime. Mais le public devait quand même révéler tous les signes de l’intimité. Finalement, (...)

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  • Fragment II

    24 février 2010

    Fragment — Évitement — Manquement

    Encore un.
    Ils sont nombreux. Nombreux, ceux qui essaient de lui ressembler. Qui imitent son look, cultivent le mal rasé, le plus ou moins sale.
    Ils oublient toujours que tout ça n’était pour lui qu’apparence. Ce look n’avait de sale et de mal ficelé que ce qu’il renvoyait à l’œil indiscret et myope.
    Encore un.
    On les repère de loin. Pas même besoin d’être vous. Même moi. Je me dis : encore un.
    Ils sont nombreux. Nombreux, ceux qui essaient de lui ressembler. Qui imitent ce qu’ils (...)

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  • VI

    21 février 2010

    Interview(s) (troisième version)

    Il est là, face à toi, et tu as presque oublié qui il est. Tu as oublié la raison de sa présence, ce que tu lui racontes. Tu parles, tu es ailleurs. Voilà à quel point tu as l’habitude de ces choses-là. Mécanique. Bien huilée. Tu n’as plus même besoin d’y songer, de les rappeler, de les convoquer pour les raconter — le cliché est là, à disposition, comme posé sur le buffet, tout près, sous ta main, avec dessus le fantôme magnifique et sublimé, et le sourire qui va avec, prêt à apparaître au (...)

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  • V

    19 février 2010

    Solliciteur(s)

    Le téléphone sonne. C’est une ligne spéciale — sonnerie froide et impersonnelle, que tu as fait installer il y a une bonne dizaine d’années. Tu sais que ces appels ne te sont pas vraiment destinés. Un peu comme les vendeurs de fenêtres et double vitrage, les démarcheurs en service commandé pour banques/assurances/agences de voyage, machines loteries. Ces appels ne te sont pas destinés, ils sont pour la veuve, non pour la femme. Depuis le temps, tu sais à quoi t’en tenir.
    Tu sais qu’un (...)

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Dernier ajout : 9 mars. | SPIP

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