Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 14 septembre 2020.
Tout est dans le titre.
Confiance
Quand j’y songe, la confiance est véritablement un concept clef. La question se pose pour moi particulièrement aujourd’hui car, outre les crèches et écoles auxquelles on ne peut plus se fier réellement depuis trois mois (sans parler des grèves hivernales : cette année a été compliquée !), aujourd’hui, notre (deuxième : la première s’en est brutalement retournée dans sa famille dans les Pyrénées, trois jours avant le confinement : disons qu’elle a eu le nez creux) baby-sitter nous a posé un (...)
Le début de la fin
Voilà à présent trois mois et un jour que je tiens, quotidiennement, ces Virus Diaries. De vous à moi, je n’étais pas certain d’en être capable. Il n’en demeure pas moins que ces pages n’ont jamais eu vocation à se poursuivre ad vitam aeternam. Pourtant, et je l’ai déjà dit, le titre que je leur ai choisi — dans une volonté d’originalité face au tsunami de journaux de confinement — m’interdit d’y mettre un terme rapide. Un virus ne s’en va pas comme ça : pendant combien d’années me suis-je (...)
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
On pourrait arguer que je ne suis pas un perdreau de l’année. Disons, à la rigueur, que je ne suis plus si jeune que j’ai pu l’être — et qui l’est du reste ? Même si j’ai l’impression d’être encore un gamin (à la fois l’âme du gosse que j’ai été, mais aussi son émerveillement et sa stupéfaction récurrente), je pense avoir (un peu) vécu, avoir (un peu) fait l’expérience de mes semblables et ne pas être (totalement) dénué d’une perspicacité psychologique (tout est relatif, n’est-ce pas ?). (...)
Parler pour ne rien dire
Mais qui donc lui écrit des discours aussi plats ? D’un autre côté, je l’avoue, je n’ai jamais aimé ses discours. Depuis le début, je les trouve maladroits, ampoulés. Même lorsque le sentiment que j’y devinais me semblait juste, leur formulation me semblait toujours « à côté ». Non par manque de sincérité sans doute (bien que), mais parce qu’elle ne m’apparaissait jamais destinée au présent, comme si j’y ressentais confusément la volonté de bâtir un nouveau modèle de discours politique qui, (...)
Grain de sable
Les mécaniques ont quelque chose de fascinant. Les mouvement d’horlogerie, par exemple : ils semblent au laïc d’une complexité sans nom — qui s’éclaircit aussitôt qu’on s’attache à les déconstruire pour en comprendre chaque élément. Et l’on découvre alors que leur principe est plus ou moins inchangé depuis des lustres. Ils sont certes de plus en plus délicats, souvent de plus en plus petits, mais aussi épurés que possible. Rien de trop, rien qui manque, bien entendu. Et ce n’est évidemment (...)
Et puis on s’habitua — Chapitre 5
Entre les quatre murs aveugles, on se gava de mots, d’images et de sons. Il y avait de quoi faire. Dans les premiers temps, l’enseignement obligatoire à distance orientait les jeunes vers les grands chefs-d’œuvre — et les parents, dans leur ennui, suivaient leurs rejetons en bêlant, (re)découvrant ainsi classiques et références, qu’on avait à présent le temps de voir et revoir jusqu’à plus soif. Ce n’était qu’émerveillement après (...)
Kaléidoscope onirique — 5 (en imitation)
C’est une silhouette sombre qui bascule derrière les paupières. Quelques éclats de lumière intense occultés dans la chute, reparaissant immédiatement. C’est tout. Tout s’arrête. Un bruit inopiné, une turbulence musculaire réflexe, une vibration dans l’infrabasse, qu’importe. Les yeux s’ouvrent, l’image s’évanouit. On s’y replonge, on tente de se remettre dans les exactes mêmes circonstances, on essaie de se repasser le film, plus lentement, en l’examinant de plus près, afin de comprendre, (...)
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