Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 14 septembre 2020.
Tout est dans le titre.
Qu’en eut fait Corneille ?
Dilemme cornélien, tout à l’heure à la boulangerie : un vieux monsieur cacochyme, devant moi, masque rudimentaire voletant devant la bouche et le nez, pose sa canne sur le comptoir pour compter ses pièces et payer quelques viennoiseries destinées à ses enfants à la maison. Dans un faux mouvement, la canne tombe. Devant moi.
Moment d’hésitation. Mon premier mouvement serait, immédiat, de me pencher et de la lui ramasser : mouvement on ne peut plus naturel, d’aide à son prochain (ou à son (...)
L’aventure, c’est l’aventure ! (Et ce n’est pas de la confiture)
Aujourd’hui est un grand jour. Pourquoi demanderez-vous ? D’abord parce que, pour la première fois depuis le confinement, les enfants ne sont pas réveillés avant 7h30 ! Génial, n’est-ce pas ? Sauf que je n’ai pas pu en profiter : il fallait que je me lève à 6h30 pour un rendez-vous médical à l’Hôpital Cochin à 8h. Et ça, c’est l’autre chose qui fait que ce jour est un grand jour : j’ai pu m’éloigner de plus d’un kilomètre de mon domicile. Pour la première fois depuis dix jours. Formidable, (...)
Un très très très long week-end ? Il y a un peu de ça. Déjà, d’habitude, les enfants se réveillent beaucoup plus tôt les samedi et dimanche que les autres jours de la semaine (entre 6h et 6h30 en général), alors que, les jours d’école, il faut quasiment les tirer du lit par les pieds à 7h45… Et bien que croyez-vous qu’ils fassent en confinement ? Lever à 6h, à 6h30, à 6h20… Bien sûr, commencer le plus tôt possible, le plus fatigués possible, pour être les plus excités possible dès le petit (...)
Tout le monde connaît le blues du dimanche soir. Ce sentiment que le week-end n’a pas été assez long, qu’on aimerait en profiter davantage, qu’il va falloir retourner au turbin. Ces dernières années, pour moi, j’avoue, c’était moins un blues qu’une certaine impatience. S’occuper à plein temps de trois jeunes enfants peut être singulièrement crevant, à la fois physiquement et nerveusement, et j’avoue que, le dimanche soir, il m’arrive souvent d’aspirer à retrouver le calme de mon travail. En (...)
On pourrait croire que, dans notre situation, les journées se fondraient les unes dans les autres dans une forme de monotonie grise et uniforme, l’une après l’autre s’enchaînant indistinctement. Ça viendra peut-être. Après tout, cela ne fait que quelques jours. Pas encore une semaine. N’insultons pas l’avenir. Mais pour l’instant, ce serait bien mal connaître les jeunes enfants que d’imaginer qu’ils laisseront deux journées de suite se ressembler. Dans notre cas, ne serait-ce que la (...)
Émotion collective
Quel sentiment étrange, hier soir, et les soirs précédents lorsque, nous rendant compte qu’il est 20h, nous ouvrons les fenêtres à notre tour pour entendre les applaudissements et les clameurs. Une bouffée d’émotion, les larmes aux yeux, quelque chose qui fait un peu oublier toutes les mesquineries dont on entend parler ailleurs (les vols de gel ou de masque, qui ont eu lieu jusque là où travaille Laure, les gestes d’humeurs égoïstes, etc.). Laure qui, d’ailleurs, se demande si elle doit le (...)
Lu dans Libé : "Coronavirus : Macron exhorte les entreprises et les salariés à poursuivre leur activité".
Moi, je veux bien, mais comment ? Il en a de bonnes, ce Macron.
Comment, quand tous les institutions (festivals, structures culturelles, etc.) pour lesquels je bosse, en tant qu’indépendant, annulent toutes les manifestations et, de fait, toute commande de matériel de communication (programme de salle, texte promotionnel, newsletter...) à leur sujet ?
(Combien, au passage, qui, (...)
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