Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 21 novembre 2022.
En lisant, en écrivant : rendons à Julien Gracq ce qui lui appartient.
Sans ordre ni désordre...
La poésie, c’est passager
La poésie, c’est… si seulement
Si seulement quoi ?
Ben si seulement je l’savais
La poésie, pas de quoi
Pourquoi faire
La poésie, à vos souhaits
Une matin midi et soir
De préférence avec le repas
La poésie, c’est excellent pour la voix,
L’arthrite du doigt
Rhume, rhumatisme, de foin
C’est excellent pour les ongles incarnés
Si si
Mais pour la (...)
Par Marcel Proust
Madame,
Je vous remercie infiniment de votre lettre si ravissante, si drôle, si gentille et j’ai lu presque en même temps l’article de M. Ganderax... Que j’aimerais vous avoir connue ainsi (pouvoir vous appeler "mon amie de Bas-Prunay"), savoir toutes ces choses, avoir été capable de les écrire. Et alors il me semble que je les aurais écrites... un peu autrement.
Je ne dis pas cela contre M. Ganderax, qui a d’immenses qualités, un homme vraiment d’un (...)
(Mulhouse)
Sensation claire et familière de la découverte. Couleurs, lumières, noms et boutiques, néons et vitrines normalisés, nationalisés — musique sempiternelle, inactuelle, insituable. L’inconnu n’est ni menaçant ni véritablement dépaysant.
La Ville réserve un accueil souriant, étale sous les yeux du nouveau venu ses charmes et ses beautés dont elle s’efforce d’accentuer l’éclat — ou l’authentique, c’est selon — ici, tous ses efforts sont dans la réunion symbiotique des deux, (...)
(Écrire, écrire. Facile à dire, facile à lire. Écrire. C’est bien beau d’écrire, mais c’est dur, une discipline, une douleur, une imposition, une brulure, un mouvement, un cri, si l’on veut, si l’on me force, je suis prêt à dire que c’est un cri, mais c’est surtout désacraliser le mot, savoir le raturer, le biffer nerveusement, le jeter au loin, l’oublier, s’en séparer, le façonner, le raboter, l’enlever si besoin — et il y a souvent besoin surtout chez moi, beaucoup de déchet. Pourtant, si (...)
Depuis quelques semaines, je suis confronté à des artistes (souvent des musiciens) qui vont chercher, non seulement leur inspiration, mais leur langage et leurs structures formelles dans d’autres arts que le leur, dans d’autres voyages que ce qui leur est a priori familier. J’ai ainsi, une compositrice qui transpose des techniques cinématographiques (montage, traveling, zoom, profondeur de champ) dans son processus de création et ses méthodes d’écriture, un autre qui, ayant besoin de (...)
Assommé les yeux sous le poids ont peine à s’ouvrir. Le corps n’est qu’embarras du choix sans espoir de (éviter la complaisance, éviter le nombrilisme) retrouver le sommeil (ça va, un peu nombriliste, mais ça peut encore passer (mais que dire d’ailleurs du “sans espoir”, pourquoi toujours ce désespoir affiché, comme si je me devais cette noirceur pour justifier, légitimer, ma prose) allons donc).
Ces derniers jours, je me suis surpris travaillant (écrivant, jetant, (...)
Retour sur un travail ébauché — plaisir d’écrire, plaisir de cette sensation de ne plus pouvoir s’arrêter d’écrire, de ne pas vouloir interrompre ce flux qui shunte l’arc synaptique par un sommeil malvenu, tragique de ces nécessités physiques, de ces urgences absurdes qui font venir les larmes pour un rien, intensité exacerbée du sentiment qu’on veut à tous prix éviter de retrouver sur la page — s’éloigner du pathos, se rapprocher de la distance, écrire (...)
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