Moi Te — Je moi te — Je moi te te — te dis-je — te moi te dis-je — dis-te moi 
Moi te je — dit gît l’anse — Moi te je tu — jeu tu Moi sans tu tu sans — Toi je me — givre et toile (de mer) 
Gite sans toi (ni loi) — Girafe et Gorille sur une barque branlante — tu cries les appelles au loin du bleu de l’étoile — toi oui toi tu cries encore at the top of your lungs — Avale ta langue déglutis-toi je me — Jeu de l’oie sans plume 
Te voilà à terre sans voix ni voie (de fer) — Que dalle à rêver (…)
Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
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			M (èmeuh)19 mars 2010, par Jérémie Szpirglas
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			Scorpion doré18 mars 2010, par Jérémie Szpirglasun scorpion argenté 
 un regard d’or
 un chien châtié
 un ciseau entre les dents
 un ogre ronflant inanimé
 une frégate inoffensive
 un chemin cerclé de lumière
 un regard dehors
 un œil de chien découpé
 un sentier semé de fleurs monstrueuses
 une constellation borgne
 un théâtre agité
 un filet troué
 un regard dort
 un horion dans l’œil
 un cyclope affamé
 un trou dans un pantalon
 une harde bariolée
 un flash abandonné en pâture
 une lueur clignotante, immobile sur la (…)
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			  Rien que pour moi17 mars 2010, par Jérémie SzpirglasEt ce sentiment qui parfois descend sur moi comme un voile, diffus, rémanent, —dé—raisonné, que la ville n’existe que pour moi — destination stricte, individuelle, toujours détournée. Lignes et rames sont miennes, véhicule personnel ; les rues sont pavées (et bitumées) pour mes seuls promenades et itinéraires ; les lieux publics sont mes antichambres, n’attendent que mes pas pas perdus pour tout le monde (pas pour moi en tout cas) ; la ville me porte, m’apporte, à ma porte, à sa portée. Dans (…) 
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			Re16 mars 2010, par Jérémie SzpirglasRetour de flamme, retraite au flambeau, revers de manivelle, 
 Retour de fils prodigue, retraite dorée, revers de médaille,
 Recours en cassation, repli sur soi, revue militaire,
 Recours aux armes, repli stratégique, revue coquine,
 Renaissance, restitution, râle,
 Revisitation, renommée, rame.
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			VII8 mars 2010, par Jérémie SzpirglasL’appartement du fantôme est vide depuis sa mort, laissé en friche, en l’état — le chaos reprend ses droits sur son espace minutieusement organisé. Une momie. On fait la poussière. De plus en plus rarement. Quelques élus sont admis pour visiter le sanctuaire. Heureusement, plus personne n’y vit. 
 On a pensé l’habiter. Un moment. Pas longtemps. Habiter deux appartements. Un pour le public, un pour l’intime. Mais le public devait quand même révéler tous les signes de l’intimité. Finalement, (…)
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			  Paris — 7 mars 2010 — 20 h7 mars 2010, par Jérémie SzpirglasVus : 
 des yeux clos, une naissance, un gâteau posthume, un sac lourd qui sombre dans les eaux sablonneuses de la Gironde naissance (et vice versa), un soleil qui se couche au sud-ouest, l’ombre d’un théorbe, un quartier d’hôpital qui garde la trace de son aseptisation, des collines aplaties, aplanies, rapetassées, ravalées, ridiculisées, un métro aérien qui pénètre sans grâce l’espace d’une place dans l’épiderme bitumée de la terre, à la manière d’une épingle plongeant dans un tissu, une (…)
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			J&C (resuite)6 mars 2010, par Jérémie SzpirglasResuite 
 À son tour, elle se lève, trois pas sans but vers la porte, hésite, se ravise également. Une syllabe méconnaissable, qu’on pourrait prendre pour un début de prénom, s’échappe, à peine timbrée, à peine murmurée, qui semble aussitôt avalée par les tentures assombries dans le crépuscule qui va bientôt passer la main.
 Dans le couloir, J. arrêté tend l’oreille, aux aguets, son cœur semble s’être pétrifié, dans le silence. Puis les battements reprennent de plus belle, avec un tel (…)
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			Rencontre au sommet5 mars 2010, par Jérémie SzpirglasLes poules grasses dévorées, les bouillons fumants au fumet épais avalés, les outres de vins asséchées, les tartes aux fruits multicolores gobées, bref, le festin achevé, l’un d’eux, le Baron, prend la parole. 
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 « Ah, vous y êtes allé, vous aussi ? l’interrompt l’autre, le gascon, se refusant à oublier le son de sa voix. Magnifique, au printemps, n’est-ce pas ? La lumière, (…)
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			Faconde4 mars 2010, par Jérémie SzpirglasIl est des mots que j’aimerais utiliser davantage. Des mots que j’aime à dire, que j’aime à entendre ou à lire, que j’aimerais écrire. Des mots qui désignent en outre une opulence verbale, une richesse pleine de couleurs et de pittoresque qui me font rêver d’être autre, et de maîtriser du bout des doigts un torrent scintillant de syllabes — rapidité d’élocution — musique volubile de la voix en cascade. Abondance. Jusqu’à l’absurde. 
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			Chevauchée fantastique3 mars 2010, par Jérémie SzpirglasC’est la chevauchée fantastique des méduses hallucinées, exaltante envolée vers la nue héroïque des blondes et blanches échevelées dans le minus crépuscule. Bientôt le noir se fait, à peine dérangé par quelques menues étoiles — et c’est le couac. Privés des rais puissants, des traits incandescents, les méduses se dégonflent, baudruches maximus ridicules, et fondent comme neige au soleil dans l’obscurité nouvelle. Elles s’évaporent en de fins et légers nuages, qui troublent la clarté (…) 
 Inachevé.net
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