Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 14 mai 2024.
Proses déconstruites/Langues oubliées
agité — insomnie — bach
Calme apparent de mes angoisses. je suis paisible et quelque part quelque chose tourne, bascule. Bouscule.
Silence.
Silence familier.
Ce n’est pas n’importe quel silence. C’est le silence de mon stylo sur le cahier. C’est le silence intermittent de la mésange (enfin, mésange, qu’est-ce que j’en sais, moi) peine éveillée au-dehors.
C’est le silence des draps en désordre, des violons endormis. C’est le (...)
Comprendre cette agitation, la confronter aux
sourires et aux yeux malicieux
tour tour fixés et glissants, le minois
tourné coquettement
comprendre son impatience
comprendre le pourquoi de ma solitude
comprendre le pourquoi de l’aléatoire
temporel
qui n’a en apparence rien voir avec
une coiffure, une période, un vêtement
ou même une odeur
comprendre ce qui se passe pourquoi oui et
pourquoi non comprendre comment être
comment on doit être comment savoir aussi (...)
Encore une fois, écrit dans le cadre de T.A.B.P, mais je ne peux résister le réintroduire ici, tant ce texte est symbolique des évolutions secrètes de ma langue. Évolutions également mystérieuses pour moi, d’ailleurs. Comment comprendre ce qui est arrivé mon style, autrefois si pourléché, si maniéré auparavant, qui devient ici sale, dégénéré, haletant, presque irrespirable. Fragmentaire (voire explosé) et sans queue ni tête.
Impossible.
Impossible de dire (...)
Commencer un texte sans savoir du tout où il va nous mener. Mais sans être guidé par un élément extérieur non plus. Se laisser aller au fil de la plume. Le problème est la fois dans l’amorce et dans l’abstraction. Deux phénomènes dont l’ouverture doit être méticuleusement dosée, tout en restant totalement spontanée. L’aile d’une mouche, le voyage zigzagant de ce point noir dans l’espace rougeoyant. On ne le suit des yeux qu’ moitié. La trajectoire est (...)
Petite réflexion du matin. Sans prétention aucune. Mais qui nécessiterait peut-être une étude approfondie de la part de la socio-linguistique (si tant est que pareille discipline existe).
La fixation (et la rigidification) de l’orthographe d’une langue n’est-elle pas l’origine d’une ouverture limite aux langues étrangères ?
Le fait d’inculquer nos jeunes écoliers l’exactitude orthographique ne les empêchera-t-il pas, par la suite, de (...)
S’y remettre.
Fermer les yeux. Se laisser aller.
Le kaléidoscope de couleurs du noir lumineux derrière la paupière. Dépasser cela également. Aller au-del . Au-del du soulagement de cette paupière chaude sur l’œil humide.
Tenter de retrouver le mot qui s’échappe. Ou plutôt non. Ne pas le poursuivre. Le laisser aller au contraire. En trouver d’autres. Ceux qui viennent, ceux qui ne fuient pas.
Pour l’instant du moins.
Baisser la barrière, baisser la barre. Ne pas se (...)
Solitude,
Solitude, mère de l’écoute et de l’éveil.
Solitude, tu ne fais pas avancer le schmiliblick.
Solitude, tu n’arrives rien qu’ toi-même.
Je me souviens du temps où tu me terrifias. Ou c’était l’égarement absolu, le déchirement dans ton appréhension. Je me souviens de la peur, de l’angoisse extrême, de cette douleur essentielle qui me broyait, et qui m’a souvente fois mené .
Je me souviens du temps où tu me privais (...)
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