Moi, je m’en contrefiche de la fête du travail : le 1er mai, c’est MA fête. A moi. Tout seul. Même que c’est vrai : vérifiez sur un vrai calendrier — pas l’un de ceux qui ont été préemptés par les affreux gauchistes… Et non, ce n’est pas la Sainte Jeanne-d’Arc, contrairement à ce que certain•e•s imbéciles essaient de nous faire croire. C’est bien la Saint Jérémie. Alors que Jérémie n’était, bien sûr, pas un saint, mais un prophète. Et c’est quand même vachement mieux, les prophètes. Nous, (…)
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Vendredi 1er mai
1er mai 2020, par Jérémie Szpirglas -
Jeudi 30 avril
30 avril 2020, par Jérémie SzpirglasComme nous le disions en préambule, les informations dont nous disposons sont excessivement parcellaires. Ce qui rend leur interprétation fort hasardeuse. Les hypothèses quant à la nature du tsunami qui nous occupe ont été toutes plus imaginatives les unes que les autres. Certaines légendes veulent que l’humanité se soit soudain, face à une avalanche de preuves matérielles et indéniables, convertie à une nouvelle religion. Elle aurait alors un culte à un dieu « nouveau » — nous mettons ici (…)
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Mercredi 29 avril
29 avril 2020, par Jérémie SzpirglasLes informations dont nous disposons sont excessivement parcellaires. Avant d’aller plus loin, expliquons un peu le contexte et la raison de cette rareté des sources fiables à nous être parvenues. Les populations de ce début du XXIe siècle ignoraient les aléas et obsolescences inhérentes aux méthodes de stockages des données s’appuyant sur les silico-technologies. Aveuglés par une foi que l’on pourrait aisément qualifier de scientiste, ils confiaient à de fragiles petites galettes ainsi (…)
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Mardi 28 avril
28 avril 2020, par Jérémie SzpirglasEn ces semaines où le politique a volontiers recours à un vocabulaire guerrier, où les queues et les rayons de supermarché peuvent laisser fantasmer une pénurie, où les rues et écoles sont vides et les hôpitaux débordés, l’atmosphère peut aisément évoquer celle d’une ville assiégée. Un imaginaire riche quoique diffus. Pour moi du moins. Quelques images me viennent. Notamment celle de l’avion traversant le ciel de Paris que décrit Proust dans la Recherche — une scène qui se déroule, je crois, (…)
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Lundi 27 avril
27 avril 2020, par Jérémie SzpirglasSidération, paralysie, incompréhension, narcolepsie collective, enfermement, imagination, carambolage, mélange des genres et des époques, débordement, défouloir, exacerbation, surexcitation, angoisse, anxiété, bouillonnement, cocotte-minute, évasion, rêve, cauchemar, impéritie, ahurissement, suffocation, stupéfaction, révolte, colère, abattement, rage, aquoibonisme, tristesse, nœuds multiples, étranglement, ralentissement, pause, suspension, déconcertation, interdiction, réduction, (…)
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Lundi 27 avril, 1h10
27 avril 2020, par Jérémie SzpirglasAsperges [1] : toujours rien.
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Dimanche 26 avril, 10h06
26 avril 2020, par Jérémie SzpirglasCe matin, certains membres de notre foyer (que je ne citerai pas par peur d’une attaque en diffamation) ont exigé un gâteau. S’apprêtant à répondre à cette exigence impérieuse et totalement illégitime, nous avons constaté que sa satisfaction butait sur un obstacle indépassable : pas un seul œuf dans le garde-manger. Tandis qu’un petit chef suggérait d’aller crier famine à une porte voisine, je lui rappelais la fin de cette fable, qu’il semblait négliger, alors même qu’il l’a apprise par cœur (…)
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Samedi 25 avril
25 avril 2020, par Jérémie SzpirglasC’est la grande question. Qu’est-ce que tout ce ramdam va changer. À tous les degrés : écologique, macro-économique, géopolitique, micro-économique, politique, social, amical, familial, humain. Chacun y va de sa réponse, entre espoir, illusion et pragmatisme le plus sec. Je n’ai pas la réponse. Une chose tout de même, que j’ai pu constater à mon échelle, celle des individus — et encore, pas tous les individus, mais ceux que je côtoie. Passée la sidération, passée la colère, passée (…)
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Vendredi 24 avril
24 avril 2020, par Jérémie SzpirglasNuit agitée, à nouveau. Avec plusieurs réveils — exogènes hélas. Ou plutôt endo-exogènes puisque ce sont les enfants qui, l’un après l’autre, nous ont réveillé à des heures indues. D’abord le cadet, qui vient pleurnicher à notre porte. Lorsqu’il pleurniche, surtout la nuit, et que lui comme nous ne sommes pas bien réveillés, c’est dur de le comprendre. Mais je crois distinguer les mots « rêve », « peur » et « ours »… Je prends donc le parti de jouer les paternels empathiques et rassurants, (…)
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Jeudi 23 avril
23 avril 2020, par Jérémie Szpirglas« Prenez vos stylos, ouvrez vos cahiers !… En silence, s’il vous plait !… Alors voilà, exercice : trouvez-moi 36 aspects positifs de cette épidémie de Covid-19 ! » 36 ! Pourquoi 36 ? C’est moi qui ai choisi, arbitrairement. Quel imbécile ! N’aurais-je pu dire 10, 12 ou 15 ? Allons tant pis… 36. 1. Passer plus de temps avec ses enfants. Ce qui a un effet non négligeable sur notre relation… 2. Se délecter, chaque jour, des progrès que fait sa petite dernière : car ces progrès sont vraiment (…)