Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Se sentir unique, dans la masse, perdu, seul. Extérieur. Unspecial & unexploited. Rien qui sorte du lot. Nothing standing out. Non spécificité de l’être. Non reconnaissance. Un parmi d’autres ou autre tout simplement. Tout ça n’a que peu d’intérêt, mais pourquoi pas ?
Constat : dans les situations « adolescentes », le sur-moi est encore présent et bien présent. Replongé dans une situation particulière, traumatique ou non (dans le cas qui nous occupe, très légèrement traumatique lorsque remise dans son contexte), les réactions, inhibitions et attitudes se répètent et se ressemblent. La honte ou le sentiment de déplacé, de rejeté, volontaire ou non, d’a parte soumis ont présent disparu. Mais leurs résultats sont toujours l et bien l . On rit, on prend ça la légère, on s’en fout peut-être, on s’en moque certainement, mais on n’agit pas pour autant, on n’essaie pas de dépasser ces limites qu’ils nous imposaient auparavant.
Je ne suis pas dupe. Je gère mes sentiments, je les contrôle ou les enferme, je fais tout pour les ignorer, sinon les oublier, mais ils ont toujours autant de réalité dans leurs effets. Qu’en est-il alors de situations plus traumatiques encore ? Pour moi, c’est encore incertain, mais pour d’autres, ce doit être absolument terrible, invivable. Quel que soit le travail plus ou moins psychanalytique effectué ou réalisé.
On s’en fout, c’est bien le problème. Je ne vois pas encore bien comment exprimer ça. Quel écrivain suis-je, finalement ?
C’est exactement la même question que de savoir quel fêtard je suis.
Ce soir en tous cas.
Impossible.
Impossible de dire tant de chose, de dépasser le rationnel ou le simpliste. Raconter des histoires. Comment ? Quels détails attacher ? À voir.
Lumière, familière. Rai inconsistant sur une vérité sans intérêt, glissante, mouvante, sans enseignement.
Boule de neige de désintérêt et de carabistouilles. Malgré tout.
Volonté de quoi ? Sans rien faire, volonté d’inaction productive ou quelque chose dans le genre.
Ascenseur, bout de ficelle, pilules et alcools. La faim qui ronge, la fin qui guette de si loin.
Interrupteur, fourmilière, plus de rire présent, c’est le texte et le verbe qui sortent de l’ombre pour s’y replonger bientôt. Une page blanche, jaunie, l’encre passe, comme ensoleillée, ou s’étale sans raison.
Le son de tout ça. Le son qui ne veut plus dire grand chose, le son qui n’est plus que perte d’arbitre et prend part au brouhaha de pensées trop souvent inabouties, ou fermées, ou construites avec une maniaquerie sans borne.
Sortir de tout ça sans le perdre de vue.
Complexe et flou, nombres et démocratie, où va-t-on ? Où aller ? Où vais-je ? Nobody comes. Like a song without knowing anything. And, the funny thing is, I don’t want to know ! Well, I do and I don’t at the same time. Should be mindful of that. Need to move. Light like a lighthouse beside an hill of art.
Loneliness of a singled out luminous ray in a dark lighted whatever. Loneliness that I’ve grown to love even though I still fear it.
Un sou, une couleur, un mot, une lettre unique même —, une couleur entêtante de sucré écœurant. Tout ça pour ça.
Peur encore. Peur de ce qui advient, sachant que c’est souvent moins pire que tous les savoirs qu’on peut fantasmer. Difficile aujourd’hui de continuer penser comme ça.
Immédiateté de la lumière.
14 octobre 2007 — 1 h 40
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