Après une longue absence-maladie, je retrouve l’endroit en apparence inchangé. Je me suis assis au fond, tranquille, place d’hiver dans ce printemps chaotique (doux, voire chaud aujourd’hui).
Une chose a changé néanmoins : un serveur est là que je ne connais pas. Pas de tête connue. Pas grand chose d’intéressant parmi la gent féminine. Sauf peut-être (Ma cousine, Berthe, elle s’est faite faire, une indéfrisable, elle est admirable, on en…) cette brune à la poitrine opulente, au visage (…)
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Articles les plus récents
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27 mars 2007
31 mai 2008, par Jérémie Szpirglas -
Paris — 31 mai 2008 — avec le café
31 mai 2008, par Jérémie SzpirglasGrisailles printanières. Moroses et tièdes.
Si ce n’était si éblouissant, j’aimerais décrire ces nuances du gris qui rythment le ciel, ces tâches à la fois informes et nettes de contrastes apparemment statiques. -
Paris — 31 mai 2008 — petit matin
31 mai 2008, par Jérémie SzpirglasMessiaen serait content. Il y a ce matin quelqu’un pour écouter le concert ornithologique matutinal. Certes, je ne relève rien, mais je suis là pour l’apprécier, cette délicate polyphonie de quelques rares chants, assourdis par les véhicules plus nombreux qui clôturent cette folle nuit.
Le ciel bleuit, découvrant ses minuscules pores blanches qui le parsèment, l’air est frais, on frissonne, on veut dormir, on va dormir. -
13 février 2007
30 mai 2008, par Jérémie SzpirglasTrying to be mean. Try it for tonight, see how it fits. Seems to me that, even so, it’s not going to make any difference.
Mardi 13 février, en fait, il est minuit passé, nous somme donc le 14 février. Ce qui, vu la date, n’est pas un mince détail. Y a-t-il ce soir ici des gens qui se cherchent quelqu’un mue par la seule répugnance de n’être pas seul la soirée prochaine ? Sans doute.
Il y a des couples bizarrement assortis.
Quelques tables se sont vidées dans les cinq dernières minutes (…) -
Paris — 30 mai 2008 — fin de matinée
30 mai 2008, par Jérémie SzpirglasSouvent Printemps Varie.
C’est une belle journée, chaleur diffuse, ciel diffus, lumière diffuse. C’est doux, mais ce n’est pas pour autant une journée qu’on aime. -
Paris — Nuit du 29 au 30 mai 2008
30 mai 2008, par Jérémie SzpirglasLa nuit est presque la même qu’hier : le même calme, les mêmes sons. Il y a peut-être un petit fond d’humidité en plus, et, paradoxalement, un ciel plus pur, un air plus léger.
Mais, à la différence d’hier, les parisiens se sont aperçus de la douceur de la nuit et sont sortis en masse. Je ne compte pas les couples que j’ai croisés se bécotant sur les bancs publics (que je regarde, comme de bien entendu, d’un regard oblique, je ne suis pas mieux que tous les autres passants, que (…) -
9 février 2007 ?
29 mai 2008, par Jérémie SzpirglasMais qu’est-ce que je suis en train de faire de ma vie ? Sous le fallacieux prétexte de mener à bien mon projet, je m’enfonce dans ce monde des bars, je deviens accroc à cette ambiance, à cette ronde de visages assombris par les lumières tamisées, à ces chassés-croisés de regards qui ne mènent à rien malgré tous les espoirs qu’ils peuvent susciter, ce grouillement, ce fourmillement, ce brouhaha constant, extrême, alcoolisé.
Je m’enferme dans l’addiction, une addiction qui n’est pas celle (…) -
3 ou 10 février 2007
29 mai 2008, par Jérémie SzpirglasCe samedi est extrêmement frénétique. Ça a commencé dans la salle de cinéma, envahi par une foule gigantesque, indélicate envers tout air respirable ou pop-corn free ; et ça se poursuit ici, dans ce bar bruyant où chacun rivalise d’une volonté insatiable d’amusement souvent surfait, mais frivole et sans arrière-pensée.
Mais… Mais qu’est-ce que c’est que ces manières ? Scruter ainsi les gens en face de soi ? Et à deux, qui plus est ! Résultat, on n’ose plus lever les yeux. Et ces deux, (…) -
Paris — 29 mai 2008 — fin de matinée
29 mai 2008, par Jérémie SzpirglasTemps gris et doux. Le printemps boude et grogne. L’épaisse couche de nuage diffuse une lumière sale, incolore, éblouissante.
Si l’on scrute, on peut noter quelques nuances dans tout ce gris, mais c’est toujours aussi sale. -
Paris — Nuit du 28 au 29 mai 2008
29 mai 2008, par Jérémie SzpirglasIl fait chaud, même si on supporte très bien un pull, il fait chaud. Il fait même très chaud et je suis en nage.
Une odeur de sable en été flotte, les sons sont répercutés comme sur une plage déserte et désertée par le vent et les vagues. Sécheresse de l’acoustique netteté des bruits.
Il fait chaud. Quelques tapis nuages blanchissent le bleu nuit profond et sombre de la nuit.
Pureté du silence.
Pas un souffle.