Propos de trois jeunes filles, saisis au vol dans un bar : « Moi, je veux qu’il se lave les mains après. » Puis description d’un sex-toy monstrueux, avec force gestes suggestifs dessinés dans l’air au-dessus de la table pour appuyer la plaisanterie.
Deux d’entre elles au moins allaient se marier en discutaient activement. C’était drôle. Il y avait malheureusement trop de bruit pour que je comprennes tout.
Puis, encore, pour ajouter au pittoresque, description d’un soutien-gorge et d’un (…)
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13 octobre 2006 — 19 h 15
23 mai 2008, par Jérémie Szpirglas -
5 octobre 2006
23 mai 2008, par Jérémie SzpirglasDécrire mon attitude dans les bars : les regards fugitifs, les poses pénétrées, les ports du verre ou de la cigarette à la bouche, les regards perdus au loin, sur les murs ou au fond du verre, les regards qui cherchent, les positions des mains, dans les poches, sur les hanches, sur la couture du pantalon, les hochements de tête, les longs instants d’absence, les consultations machinales et inutiles de la montre ou du portable.
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28 septembre 2006
23 mai 2008, par Jérémie SzpirglasIl est monté à Invalides, ce qui ne va pas sans une certaine ironie. J’allais au concert et le voilà, au milieu de ma page 212, qui monte et attire le regard. On n’a pas le choix, on ne peut que regarder, et, à la limite, admirer avec une petite pointe d’envie et de dégoût. Il est bodybuildé à mort. Son T-Shirt, moulant — il faut bien montrer ses pecs, non ? — et son pantalon sont près d’exploser sous le jeu de sa masse musculaire démesurée, irréelle, inhumaine. C’en est ridicule. Ses veines (…)
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22 septembre 2006
23 mai 2008, par Jérémie SzpirglasDe retour dans un bar animé, après un été relativement désertique. L’impression n’est pas désagréable, mais j’ai en bouche l’amertume de l’inachevé, du suspendu. Quelques visages de femmes dansent devant mes yeux, mais aucune qui soit là, dans cette pièce. Il n’y a d’ailleurs dans cette faune bruyante et bigarrée, animée de chimères esthétiques et liquoreuses, rien de bien intéressant. Les filles sont de plus en plus indifférentes à mes yeux. Aucun physique ne me trouble ce soir et je sais (…)
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Un jour d’août 2006
23 mai 2008, par Jérémie SzpirglasVoilà un bon titre : Quelques grammes de Ravel dans un monde de Brutes.
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3 ou 4 août 2006
23 mai 2008, par Jérémie SzpirglasAu beau milieu d’une longue diatribe sur mes ex, sur mes amis, sur mon métier et sur mon travail en cours, quelques phrases saisies au vol.
J’aime ce brouhaha car je sais en faire l’abstraction. Il me berce, me cajole, me protège. De quoi ? Bonne question.
J’aime les jolies filles. C’est con, hein ? et pourtant, ce n’est pas peu dire.
J’ai envie de les prendre dans mes bras et de leur faire des bisous partout. -
Fin décembre 2005
23 mai 2008, par Jérémie SzpirglasDans une seule pièce, en moins de dix minutes, il s’est passé un nombre considérable de choses. Un type a abordé deux jolies jeunes filles, bientôt rejoint par son ami (qu’il avait pris pour prétexte, en le désignant du doigt, pour engager la conversation) embarrassé.
Un groupe d’américains s’est assis.
À la place laissée libre par les deux dragueurs, un petit couple s’est assis. Mec commun, fille très mignonne, mais…
Je n’arrive pas à saisir quelle langue mes voisins de droite peuvent (…) -
Sans-Titre I
28 février 2008, par Jérémie SzpirglasJe déteste ce carnet de notes. J’en suis bien triste puisque c’est un cadeau (de ma mère), mais je n’y peux rien : je ne l’aime pas du tout. C’est très désagréable d’y écrire. Le toucher en est sec, rugueux et poussiéreux, pas du tout agréable, l’odeur est celle d’un mauvais papier, âcre et asséchant la bouche — les dents, même, ne sont plus pareil sous la langue lorsqu’on l’ouvre et qu’on y écrit. Sous le stylo, le papier est rêche, la plume peine à courir, et l’écriture n’est jamais que (…)
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20 février 2007
2 janvier 2008, par Jérémie SzpirglasSont surtout dispos le Parisien et, moins fréquemment, Libé. Celui-là, c’est surtout quand quelqu’un l’a oublié sur sa table. Bizarre : les gens oublient rarement le Monde, c’est pourtant le plus chiant, et encore plus rarement le Figaro, c’est pourtant le plus vide.
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Ouverture
7 novembre 2007, par Jérémie SzpirglasOn choisit un bar, généralement, si on ne le connaît pas, on deviendra vite un habitué — pas le choix. De temps en temps, d’un jour à l’autre, parfois deux fois par jour, on entre, on s’assied et on installe sur sa table, en attendant la venue du serveur, le minimum nécessaire au travail : un papier, un stylo. Et puis on écrit.
On n’est pas obligé, hein ? Juste si on veut, si on se sent, sans forcer les mots, ou en les forçant si on se sent coupable de n’avoir pas assez travaillé dans la (…)