Dans l’intérêt de boucler une fois pour toute ce projet qui traîne par trop en longueur.
Je mens.
Je mens et j’arrive (relativement) à m’y tenir.
Ce qui est réellement intéressant (et étonnant) dans cette révélation n’est pas la révélation elle-même : d’une manière ou d’une autre, actions, sentiments, intentions, tout le monde ment. On se construit ainsi dans nos mensonges, derrière eux, en eux, une partie de nos vies, de nos personnes, de ces masques que l’on propose aux autres. (…)
Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Articles les plus récents
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29 janvier 2008 — Minuit
13 août 2008, par Jérémie Szpirglas -
5 février 2007 — 23 h 23
5 août 2008, par Jérémie SzpirglasUn vieil homme assis en face de moi. Me pose quelques questions. Face bonhomme, sourire avenant. De bons yeux tout ronds sous un front large. Besoin de parler, s’est pris d’une soudaine, éphémère et brûlante, sympathie pour moi. Démesurée aussi.
Il n’est pas triste. Plaisante tente de provoquer par quelques raisonnements un peu limites mais clairement ironiques, et somme toute bien innocents.
Me parle des surréalistes. Une passion de jeunesse. Il connaît tout sur eux ou presque. (…) -
Janvier 2006
27 juillet 2008, par Jérémie SzpirglasLieu de débauche, lieu de mort, lieu du glauque. Lieu du rire. Un jeune seul, fasciné par les lumières rougeâtres, hypnotisé par le brouhaha et les lumières lénifiantes.
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Janvier 2005
27 juillet 2008, par Jérémie SzpirglasChauffage sous les fesses, je cuis. Je suis gêné. J’aimerais sortir et m’en débarrasser.
Voir aussi se transformer certains sourires, quand elles sont au lit — quand elles seront au lit ce soir. Savoir ce qu’est leur rire, la mue de leurs voix. Comment se transforment-elle ?
Quand le masque tombe, aussitôt remplacé par un autre qui sied plus à la situation.
Masque de solitude, masque d’aise, masque fermé placé entre elle et le monde — masque fermé, lisse, s’enfermant dans la banalité (…) -
5 octobre 2007 — 1 h 02
24 juillet 2008, par Jérémie SzpirglasL’élégance comme problème. L’élégance du port, du vêtement, de l’esprit. Est-ce que ça peut se rapporter à l’âme, l’élégance ? Ce n’est pas que ce soit superficiel, mais c’est presque gratuit (attention, c’est dur, mais c’est gratuit quand même).
Savoir décrire une atmosphère sans s’étaler, sans user de vagues métaphores. Deux ruches ne se ressemblent que de loin. On ne peut user de termes qui s’appliqueraient à deux situations différentes, à deux bars différents, à deux moments espacés (…) -
25 août 2007 — 1 h 10
24 juillet 2008, par Jérémie SzpirglasUne petite infidélité ne fait pas de mal. Surtout quand il s’agit de bars et que celui-ci n’est qu’à 15 mètres de l’habituel. L’endroit est plus clair, sans doute plus franchouillard (les banquettes, la carte, la livrée de serveurs), beaucoup moins peuplé à cette heure-ci un vendredi. Beaucoup moins bruyant donc. Je peux écouter de la musique (quatuors de Schulhoff — flashback, à Tours, grand parc en bord de Loire, écouter ce disque la tête sur ses genoux, elle, concentrée, en devient (…)
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6 octobre 2006 — 17 h 30
17 juillet 2008, par Jérémie Szpirglas(enfin, amoureux, faut pas exagérer)
Une scène qui se répète et se renouvelle bien souvent, et à laquelle je prends toujours beaucoup de plaisir. Essayons de la décrire brièvement.
Les personnages : un couple, soit déjà établi, soit en éventuel devenir. Et moi, à une table qui fait souvent face à la jeune femme, l’homme me tournant le dos ou me laissant voir l’un de ses bras. Nombreux figurants (serveurs allant et venant, clients attablés, vaquant à diverses occupations, lecture, (…) -
Caresses dans les cheveux
17 juillet 2008, par Jérémie SzpirglasBesoin, avant toute autre chose, de caresses dans les cheveux. Ces caresses qui, tout soudain, relâchent les tensions et font vagabonder l’esprit dans un plaisant néant futilité amusée.
Au-delà de la jouissance absolue des sexes, les caresses dans les cheveux apportent une plénitude saine et ingénue, une complétude quasi parfaite. À un détail près. Quelle que soit la durée de ces divines caresses, leur terme inéluctable arrive toujours trop tôt (ainsi va la vie !). Sous les délices de la (…) -
Un baiser
15 juillet 2008, par Jérémie SzpirglasL’un des baisers les plus émouvants que j’aie connu de ma vie.
avec // souvenir de ses lèvres elle se penche sur moi souvenir de ses lèvres à nouveau elle me parle je sais ce qu’elle me dit céder je sais ce qu’elle veut me dire rapport à un avenir incertain pour elle pour moi elle se penche encore m’embrasse encore douceur chaleur sensation du naturel dans ce baiser du familier du c’est ce baiser que je veux pour longtemps ce baiser que je veux tous les jours ce baiser quotidien encore (…) -
Sans-Titre I
13 juillet 2008, par Jérémie SzpirglasBon ben tu vois, c’était pas si terrible, ton carnet est enfin mort ! Et en beaucoup moins de temps que prévu. Mais les remarques d’inconfort, déjà faites un peu plus tôt, expliquent cette rapidité : j’écris mal dans ce carnet, mal et gros, je prends beaucoup de place même quand je m’applique. Mais c’est fini et bien fini.
À Nice (nobody’s perfect) — ville vulgaire par excellence, vivement le départ, dans une demie heure — le 26 avril 2008, 2 mois, 5 jours et quelques heures.
Aller (…)