La première fois que je l’ai rencontrée, j’y suis allé sans arrière-pensée. Tout dans mon discours, mon ton et ma posture, indiquait le mode de la séduction ouverte, sans ambages ni embarras. Ce n’est que très tard dans la soirée, je crois, que j’ai découvert qu’elle était mariée (« Mariée ! Deux enfants ! ») avec l’une des stars de la soirée.
Très jolie femme, intelligente, ouverte, à la fois posée et avec quelque chose de pétillant au fond des yeux. Soit dit en passant, elle et son mari (…)
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Articles les plus récents
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Sans-Titre VII
12 juin 2008, par Jérémie Szpirglas -
Sans-Titre VI
10 juin 2008, par Jérémie SzpirglasSe retrouver.
Trouver où l’on est bien.
Trouver où l’on est où l’on veut être.
Coïncidence de tout ça (c’est nul, mais c’est comme ça).
Mine de rien — profiter. Coiffure — identique. Identicité. Bague — yeux plissés, intéressés ou poseurs, qu’en sait-on.
Lunettes sur le front, cure dent entre les dents, petits tics bizarre autour des lèvres. -
Sans-Titre V
10 juin 2008, par Jérémie SzpirglasEnvie de lui piquer son élastique.
Non, ce n’est pas une petite madeleine. Pas la mienne en tous cas. Mais qui n’a jamais joué à ça dans la cour de récréation ? Quel petit garçon, du moins…
Tirer sur l’élastique, la queue de cheval douce et épaisse qui glisse entre les doigts et ce petit bout de rien au fond de la main, promesse. Et c’est parti. On court. Pas trop vite, par embardées, faut attendre que la petite fille (jolie) réagisse, poursuive à grands cris, frôle même avec un sourire, (…) -
Paris — mardi 10 juin — vers 1 h du matin
10 juin 2008, par Jérémie SzpirglasC’est la nuit qui suit une chaude et longue journée : la chaleur est présente encore. Dans les restes effilochés de cette brise thermique qui sèchent une dernière fois les peaux luisantes de sueur sans les laver, dans cette sensation de présence lourde et terrestre à chaque pas, dans les épaules qui tombent, dans l’épaisseur de l’air qu’on inspire.
C’est cette chaleur à la fois moite et sèche.
C’est cette odeur enfantine et fabuleuse, de la terre sèche qu’on arrose la nuit tombée. L’air (…) -
Sans-Titre IV
9 juin 2008, par Jérémie SzpirglasWhat is it that made 2007 such a great year and 2008 such a bad one ?
More and more, happiness fades away.
I have to get rid of this notebook too. It’s clearly bad luck or, at best, it doesn’t bring good things as a Moleskine would.
Nobody believes in such a notebook. Nobody. It’s no use : how could I believe in it myself ?
La gorge brûle, l’oreille gauche lancine de temps à autre, le reste n’est pas super dans ses baskets, c’est le moins qu’on puisse dire.
Travailler, dormir, (…) -
Sans-Titre II
9 juin 2008, par Jérémie SzpirglasHumeur morose. Massacrante. Self esteem at zéro. Pas possible de continuer Sans-Titre I. Commence un Sans-Titre II ? Quelque chose de bien sombre, de suicidaire, ou plutôt de « même pas le courage de se suicider : what’s the point ? »
Même pas la peine. Alors allons-y pour un Sans-Titre II.
Qu’est-ce que je suis venu chercher ici ? Au début, je me justifiais auprès de mes amis en disant que j’avais besoin de changement, changement d’environnement, d’air, de visage, de milieu, de langue, (…) -
Paris — lundi 9 juin — café
9 juin 2008, par Jérémie SzpirglasIl fait beau, chaud (voire même une promesse de très chaud). Ciel nébuleux : peu de bleu, ou un bleu extrêmement dilué, sale. Pas un souffle sur mon sixième.
Les fenêtres devraient être grande ouvertes. Mais non. Marteau piqueur. On n’y peut rien, c’est constant et inégal à la fois, ça s’annonce aussi fatiguant que la chaleur. -
Sur un Schubert de chambre
8 juin 2008, par Jérémie SzpirglasIls se contentent de ce qui marche. Ne cherchent pas au-delà de la facilité. C’est ce que je leur reproche. C’est ce que je reprocherais à beaucoup de gens. Se contenter des ficelles laissées le plus en évidence par Schubert, ne pas aller gratter, creuser au-delà de cette surface dont la répétition, les multiples charges de références, le statut de grand classique enfin, suffisent à combler d’aise l’auditoire.
La musique ne doit pas seulement plaire, elle doit bouleverser, dans le sens le (…) -
Paris — Nuit du 5 au 6 juin 2008
6 juin 2008, par Jérémie SzpirglasC’est une nuit de fin avril début mai.
Il fait frais (13-15°C), le vent souffle, il tombe une pluie fine sans méchanceté mais persistante.
Cela ne m’a pas empêché de faire une très belle promenade à vélo (Porte de Pantin->Chez moi) à un rythme des plus agréables.
C’est une nuit commune, mais il pétille dans l’air comme un air de valse. Une valse à mille temps, bien sûr, qui laisse seule aux amants 333 fois le temps de bâtir un... roman ! -
Paris — jeudi 5 juin 2008 — café
5 juin 2008, par Jérémie SzpirglasMétéo France nous dit :
Température 14°C.
Vent Nord, 10 Km/h.
Belles éclaircies.
J’observe un ciel excessivement nébuleux, presque gris par endroits, il est vrai avec une belle éclaircie juste au-dessus de ma tête. Le vent n’est pas perceptible, du moins pas avec cette précision là. La température est assez fraîche, surtout au sortir du lit.
Finalement, en matière de météo comme en beaucoup d’autres choses, tout est affaire de sensations, de différentiels, de subjectif. Que de fois (…)