Résumé des épisodes précédents : Xavier est un jeune homme discret, petit, qui habite un appartement étrange et polymorphe, et travaille en cravate. Il est promu à la direction du conseil en cravate par son patron bonhomme derrière son vaste bureau. Suite à une petite sÔterie pour fêter ça, ce cher patron s’étouffe et s’écroule. Il est mort.
Le lendemain, l’ambiance est morose. On cuve encore le pamplemousse de la veille. Les mines sont grises et fermées, les yeux ternes et les cravates (…)
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Sans-Titre I
24 juin 2008, par Jérémie Szpirglas -
Sans-Titre I
24 juin 2008, par Jérémie SzpirglasRésumé des épisodes précédents : Xavier est un jeune homme discret, petit, qui habite un appartement étrange et polymorphe, et travaille en cravate. Il vient d’être promu à la direction du conseil en cravate par son patron bonhomme derrière son vaste bureau.
Quand il redescend parmi ses semblables, la nouvelle a déjà fait le tour des bureaux et ils l’accueillent tous à grands renforts de cravates multicolores jetées au plafond pour parfaire le tableau.
Pour fêter ça, on sabre la (…) -
Sans-Titre I
23 juin 2008, par Jérémie SzpirglasRésumé des épisodes précédents : Romain est un jeune homme discret, petit, qui habite un appartement étrange et polymorphe, et travaille en cravate. Il ne lui pas encore arrivé grand chose.
Un jour qu’il ne s’y attend pas, mais alors pas du tout, il est appelé en plein travail par le directeur de la boîte. Son bureau est au sommet de la tour, quarante intimidants étages au-dessus.
L’ascenseur est vide. Bizarre, normalement, y a tout le temps plein d’allers et venues entre les étages (…) -
13 juin 2008
18 juin 2008, par Jérémie SzpirglasEn discussion avec un type que je connais à peine, viens de rencontrer.
Il reçoit un coup de fil à propos d’un entretien qu’il doit donner — on lui demande le nom d’un auteur qu’il aime. Même s’il ne me connaît pas, comme il en a un peu rien à foutre de cet entretien et du type qui lui pose les questions au bout du fil (que j’identifie comme //) pourtant sur un ton sympathique, il veut donner le mien et me demande comment je m’appelle.
Comme mon nom est difficile, je décide de le lui (…) -
Insomnie
18 juin 2008, par Jérémie Szpirglasagité — insomnie — bach
Calme apparent de mes angoisses. je suis paisible et quelque part quelque chose tourne, bascule. Bouscule.
Silence.
Silence familier.
Ce n’est pas n’importe quel silence. C’est le silence de mon stylo sur le cahier. C’est le silence intermittent de la mésange (enfin, mésange, qu’est-ce que j’en sais, moi) à peine éveillée au-dehors.
C’est le silence des draps en désordre, des violons endormis. C’est le silence des livres et des mots. Ceux qu’il est (…) -
19 janvier 2007
17 juin 2008, par Jérémie Szpirglas« I’m through with love, I’ll never fall again. »
Bien que la solitude devienne de plus en plus insupportable, pire que la solitude elle-même sont de voir ses espoirs constamment anéantis. Des espoirs éveillés par des regards, des mots, quelques gestes qui mettent mon imagination hyperactive en marche, entraînant la machine à fantasmes et le train infini des images : une femme nue, de beaux seins offerts, des fesses hallucinantes de beauté dans la simplicité de leur simplicité rotonde, de (…) -
Paris — lundi 16 juin — 23 h 52
16 juin 2008, par Jérémie SzpirglasQuelqu’un m’a dit aujourd’hui que la concierge de l’une de ses amies lui avait dit qu’il y a un proverbe qui dit (vous suivez ? Ah, c’est vrai, faut suivre...) : "Mois de juin pluvieux, été caniculaire", ou quelque chose dans le genre, qui rimerait et chanterait à qui mieux mieux.
Elle croyait m’annoncer une bonne nouvelle, pour de fumeuses raisons que je n’ose même pas dévoiler ici, et, même si le tuyau s’avère troué, c’est vrai que notre mois de juin n’est pas fameux. Frais, venteux, on (…) -
Paris — lundi 16 juin — 7 h 52
16 juin 2008, par Jérémie SzpirglasIl fait gris et c’est bien dommage. Il devrait faire soit très beau, avec un soleil jaune surbrillant déjà, surchauffant déjà, surplombant déjà (tiens...), soit pluvieux triste, sombre menaçant. Mais non, rien de tout ça, c’est encore la grisaille.
À l’observer ainsi quotidiennement, on comprend chaque jour mieux que la veille l’expression "grisaille parisienne". C’est si juste. La monotonie suggérée par ces deux mots est pourtant trompeuse : la grisaille parisienne est si diverse. Ce (…) -
Paris — vendredi 13 juin — fin de matinée
13 juin 2008, par Jérémie SzpirglasÉté inconstant — tiédeur sans nom — grisaille parisienne.
En fait non, la grisaille n’est pas parisienne, elle est variée, rythmée, pleine de contrastes et de lumières. La grisaille est haute et sur ce fond blanc éblouissant se détachent les taches sombres, grasses des cumulus qui voudraient se donner un air de plus qu’ils ne sont. Bien discret, attendant son heure, le bleu lointain ne fait aucun effort.
C’est toujours la même chose, c’est toujours les mêmes qui font les efforts ! Ça (…) -
Sans-Titre VIII
12 juin 2008, par Jérémie SzpirglasAlors, où en suis-je, au jour d’aujourd’hui ? (Quelle expression stupide, une expression de snob qui veut montrer qu’il peut jouer avec un certain registre de langue. Faut pas, très mauvaise idée. Faut pas jouer avec un certain registre, ou alors ça devient du mauvais pastiche, ou un texte de rapport d’entreprise. Faut savoir jouer avec tous, ou avec aucun, les incorporer les uns aux autres, qu’ils montrent où leurs métissages ou plutôt où leurs éclats isolés, catalyseurs, l’indiscernable (…)