Je suis revenu ce soir pour boire un verre solitaire (mais entouré) après un très beau film qui m’a fait forte impression (Persépolis de Marjane Satrapi). Son absence me rappelle une fois encore que j’ignore tout d’elle, jusqu’à son prénom. Cette soirée est très animée et je suis pourtant toujours en attente.
Je ne m’ennuie pas, je m’amuse même beaucoup. Je ne sais pas pourquoi c’est venu — peut-être une scène du film où une iranienne de sa famille demande à notre héroïne « Tu as couché (…)
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Articles les plus récents
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27 juin 2007 — 22 h 30
4 juin 2008, par Jérémie Szpirglas -
26 juin 2007 — Minuit
4 juin 2008, par Jérémie SzpirglasTrouver un sujet de roman et une manière de l’aborder, qui soient aussi étrangers et lointains de moi que possible. Juste pour voir. Ce n’est pas facile et ce serait un exercice de style non seulement laborieux mais aussi assez convenu.
L’histoire d’une femme, la trentaine, célibataire, relativement clubbeuse, à la mode, peut-être bayrouiste ou sarkozyste (mais faut pas abuser). Un peu blonde, aussi, avec des fesses fabuleuses, sexy, qui aime les chiens. C’est un sujet qui ne pourrait (…) -
Paris — 4 juin 2008 — 1 heure du matin
4 juin 2008, par Jérémie SzpirglasPerdu.
De nouveau avril, juin timide ou juillet grondeur
Perdu peut-être, mais en Bretagne, ça c’est sûr : le crachin, ça trompe pas. Ça bruine, ça pénètre, ça humide de partout. Et comme c’est bon ! Sauf que bon, ça n’arrange rien. Mais depuis quand la pluie ou le beau temps arrangent-ils quoi que ce soit ?
Il faut que je me concentre, que je revienne aux bases de l’exercice, de la description météorologique, de la recherche de la langue qui me permet de dépecer le temps, de le (…) -
23 juin 2007 — 21 h 05
3 juin 2008, par Jérémie SzpirglasC’est le genre de mec que je déteste : celui qui vous touche le bras constamment quand il vous parle, comme si ce qu’il disait ne suffisait pas à captiver votre attention. Autrement, il n’a pas une si mauvaise tête que ça, mais je n’aimerais pas être à la place de la jeune blonde qu’il a abordée et qui tente de se protéger comme elle peut de ses intrusions dans sa bulle. Jusqu’à ce que son amie, telle un prince sur son blanc et beau destrier, vienne les sauver des griffes de l’importun. (…)
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12 juin 2007 — 19 h 37
3 juin 2008, par Jérémie SzpirglasTout le monde a l’air de rentrer de vacances je reste blanc n’ai pas bronzé depuis bien quatre ans
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11 juin 2007 — Minuit et demie
3 juin 2008, par Jérémie Szpirglas« Ce que je recherche chez les gens, c’est qu’ils m’élèvent. »
Elle doit pas beaucoup rigoler, cette petite. Je sais pas quoi lui dire, elle a l’air trop triste. J’ignore si le petit type effacé en face d’elle lui tourne autour ou non, mais ça n’a pas l’air très gai non plus.
Moi, il faut qu’ils m’amusent, les gens. Si, en plus, ils m’élèvent, tant mieux. Et puis ça se fait naturellement, pas besoin de forcer, on s’en soucie peu.
Ces deux-là ont si peu de choses à se dire qu’ils (…) -
9 juin 2007 (en fait 10 juin 2007 — minuit et demie)
3 juin 2008, par Jérémie SzpirglasMes deux voisines sont d’une bourgeoisie moyenne nouveau riche typique. Vêtements, chaussures, préjugés ignobles et stupides, racisme latent, antisémitisme ouvert.
Mais ce ne sont pas elles qui attirent mon attention, malgré toutes ces évidentes qualités. C’est cette blonde, accoudée au bar. Ce samedi soir, le bar comble, elle se mêle et se perd à la foule des fêtards en passe d’être alcoolisés pour partir ensuite vers d’autres lieux de perdition. On la voir, mais elle ne se détache pas (…) -
12 mai 2007
3 juin 2008, par Jérémie SzpirglasCet endroit pue atrocement aujourd’hui ; enfin, atrocement. C’est une odeur douceâtre, entêtante, désagréable. Ni sucrée, ni acide, juste un petit air de pourri pas trop avancé.
C’est systématique, aujourd’hui : cette portion de chair (qui a la forme d’une bouche élargie d’un sourire idiot) entre le pantalon et le chemisier ou le T-shirt des jeunes filles. Dès qu’elle s’asseyent, on ne peut que regarder. Mon œil est attiré sans échappatoire.
Par contre, je suis de plus en plus remonté (…) -
11 mai 2007
3 juin 2008, par Jérémie SzpirglasLe Zoo. Installé au comptoir, j’écoute sans vraie discrétion la conversation de deux filles (une blonde éplorée, et une brune au gilet rouge, qui me tourne le dos). Elles parlent du mec de la blonde qui lui fait des misères (la pauvre), et qui serait donc un connard. Il y a une sombre histoire de week-end avec de l’argent à sa mère à lui. Je ne comprends pas encore tout. Elle a manifestement des problèmes de communication. Des problèmes d’argent également. Mais je n’arrive pas à savoir si (…)
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Paris — 3 juin 2008 — avec le café
3 juin 2008, par Jérémie SzpirglasDepuis peu le temps grisaille le matin pèse l’air stagne le plafond bas
Bientôt l’air frais la pluie les cils