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Quelques clichés bien sentis
Est-ce déj la fin ? Comme le temps passe…
C’est une expérience fréquente, lorsqu’une période, de quelque durée que ce soit, se termine. Une expérience plus fréquente encore pour les jeunes parents, qui ne cessent de s’émerveiller de la fin d’une période chez leurs enfants : d’une semaine l’autre, d’un mois au suivant, l’enfant roule, rampe, râle, dort, ne dort plus, se lève, marche…
Chaque période porte son lot de délices. On regrette chacune d’elle, tout en ayant hâte qu’elle se termine — parce que chaque période porte également en elle son lot de bêtises. L’agacement provoquées par les secondes est généralement proportionnel au plaisir des premières. Les enjeux, eux, paraissent inversement proportionnels — même si leur quantification est nécessairement plus aléatoire.
J’ai déj , plusieurs reprises, constaté les plaisirs et atouts que j’avais pu tirer de cette expérience hors du commun (un terme qui, au reste, est la fois complètement adéquat et parfaitement inadapté, puisque cette expérience a été au contraire un commun, lieu commun ou lieu du commun). J’en ai même fait un inventaire, qui, deux mois plus tard, s’avère encore non exhaustif. À l’inverse, les lecteurs de ces lignes savent également parfaitement toutes les avanies que j’ai eu en subir.
Et pourtant, il y a comme un go »t de trop peu, un parfum de regret, de revenez-y. Une forme de complaisance, peut-être, dans l’adversité. Une exaltation et une fierté certaines, aussi, de constater qu’on est tant bien que mal parvenu se jouer de bien des obstacles, inventer des solutions — ça me rappelle mes lointaines incursions dans le monde du code informatique, ou la tête froide que je garde dans certaines circonstances qui en affolent bien d’autres.
On en viendrait presque souhaiter que de nouveaux imprévus surviennent, pour continuer jongler avec — tout en sachant pertinemment que, comme pour les jeunes enfants, les enjeux mon niveau sont minimes, quand ceux l’échelle de la société toute entière sont absolument cruciaux, et que mon agilité, hélas, ne suffit nullement garantir une issue heureuse, ni même raisonnable.
Souffrirais-je d’une forme d’addiction l’adrénaline de l’imprévu ? Le fait même que je pose la question est éloquent.
Aujourd’hui, certes, ce n’est pas fini. Pas réellement en tout cas. Quelque chose se termine toutefois. Ou se poursuit plutôt sous une autre forme. Ce dont je suis certain, en revanche, c’est qu’une rupture est intervenue. Un séisme. J’ai réussi tenir debout. Mais qui sait si ce n’était pas une secousse précurseur ? Auquel cas le Big One est encore devant nous. Et, si c’était effectivement la secousse principale, qu’en sera-t-il de ses répliques ?
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