Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 21 novembre 2022.
En lisant, en écrivant : rendons à Julien Gracq ce qui lui appartient.
Sans ordre ni désordre...
En lisant
« Et ce que Roland Barthes nomme style, langage viscéral, instinctif, langage qui adhérerait à notre intimité secrète, cela donc qui devrait nous être le plus proche, est aussi ce qui nous est le moins accessible, s’il est vrai que, pour le ressaisir, nous devrions non seulement écarter le langage littéraire, mais encore rencontrer, puis faire taire la profondeur vide de la parole incessante, ce qu’Éluard a peut-être visé quand il dit : poésie ininterrompue. »
Maurice Blanchot, (...)
En lisant
"Les œuvres devraient donc jouer le plus grand rôle. Mais en est-il ainsi ? Nullement. Ce qui attire l’écrivain, ce qui ébranle l’artiste, ce n’est pas directement l’œuvre, c’est sa recherche, le mouvement qui y conduit, c’est l’approche de ce qui rend l’œuvre possible : l’art, la littérature et ce que dissimulent ces deux mots. De là que le peintre, à un tableau, préfère les divers états de ce tableau. Et l’écrivain souvent désire (...)
Faux mouvement, faux ami, faux frère, fausse alarme, faux problème, faux cuir (véritable), faux nez, faux cul, faux-fuyant, faucheuse, faux-semblant, fausse logique, fausse route, fosse d’orchestre, fosse commune, fausse promesse, Faux airs, faussaires, fautif, faux seins, fausses dents et dents faussées, voix de fausset, porte-à-faux, peu s’en faut, faute de goût, c’est faux.
Faudrait voir à voir à m’laisser (...)
Fado dont Rémi facile a doré la mie, sans bémol ni béchamel, ainsi court le veau farci de sornettes. Que voulez-vous, certains sont sains, oeufs sinon ours...
Et ça court et ça vibre encore, tout au fond, où rien ne se peut taire, où l’on s’habitue au débit (de poisson), où l’on se fait à cette voix qui ne veut plus rester discrète, qui ne veut plus s’étouffer, murmurer, où peu lui chaut que sens s’y fasse ou que té la redresse.
Ça fraise, ça tourne, vvvvite, (...)
En lisant
"Enfoncement dans le désespoir d’un écrivain qui n’écrit pas." (p. 325)
"Le roman dévore aujourd’hui toutes les formes ; on est à peu près forcé d’en passer par lui. Cette étude sur la destinée d’un homme qui s’est nommé Hadrien eût été une tragédie au XVIIe siècle ; c’eût été un essai à l’époque de la Renaissance." (p. 340)
"Faire de son mieux. Refaire. Retoucher imperceptiblement encore cette retouche. « C’est moi-même que je (...)
Un piano
Un piano (un panier)
Un piano seul
Un piano seul dans un salon (avec un panier seul et quelques fleurs)
Un piano noir et sa queue qui traîne dans un coin du salon (avec un panier qui doit être un vase ça ressemble plus à un vase)
Un piano seul qui attend son pianiste
Un piano privé de pianiste
Un pianiste privé
Un pianiste privé de piano qui se frotte le visage à peine réveillé (pas de fleur dans le vase ça ferait désordre dans le paysage dans la nature morte)
Un privé de (...)
La violoncelliste s’accorde avec l’accordéon, si celui-ci est placé avant. Mais attention à la lame, la dague est verte et bleue qui glisse entre les cordes. Une vidange est nécessaire. Eclaircir les voies, dégager les branches, émonder l’estomac.
L’archet tend sa mèche, pointe son talon vers le ciel, détonation.
Si l'un de ces textes éveille votre intérêt, si vous voulez citer tout ou partie de l'un d'eux, vous êtes invités à contacter l'auteur.